Deuil national, accueil des élèves lundi matin

Les attentats meurtriers perpétrés le 13 novembre à Paris et en Seine-Saint-Denis ont porté atteinte aux valeurs qui fondent notre République et notre École. L’Ecole a, à l’égard des élèves, une responsabilité essentielle : celle de rassurer et d’expliquer.

En solidarité avec les victimes et leurs familles, le Président de la République a demandé qu’une minute de silence soit organisée le lundi 16 novembre 2015.

Il appartient au directeur d’école et au chef d’établissement d’organiser un temps de regroupement des élèves dans les classes ou la cour de l’école et de l’établissement pour ce moment de recueillement individuel et collectif dans cette journée. Dans les deux cas, chaque enseignant doit encadrer sa classe durant ce temps de recueillement, dont la forme doit prendre en compte l’âge des élèves. Ce temps de recueillement sera précédé d’un échange d’au moins une heure entre les élèves et les enseignants dans chaque classe. Ce dialogue est un travail pédagogique indispensable pour soutenir les enfants et les adolescents dans la gestion de leurs émotions et la compréhension complète de ces événements violents.

Pour accompagner au mieux le moment de recueillement, il convient donc de faire en sorte de répondre favorablement, dans un premier temps, aux besoins, interrogations ou demandes d’expression qui pourraient avoir lieu dans les classes par des élèves très jeunes et des adolescents. Les élèves auront besoin de s’exprimer. Ecouter sera une des premières missions.

Dans un second temps, il conviendra de veiller à orienter les discussions sur le fait que, dans Paris et en Seine-Saint-Denis, vendredi soir, ce sont des hommes, des femmes et des enfants qui ont été atteints, quelles que soient leur opinions personnelles, leurs opinions philosophiques ou leurs convictions religieuses. Une même peine atteint leur famille et leurs proches, au-delà de toute appartenance, dans une même humanité frappée par le deuil.

C’est à ces conditions qu’une minute de silence sera faite avec les élèves, en signe de recueillement collectif, ou de réflexion personnelle silencieuse sur la gravité des faits qui se sont déroulés dans Paris et en Seine-Saint-Denis vendredi.

Les personnels prendront en compte l’âge et la psychologie des enfants qui sont confiés à l’école afin de s’adapter au mieux et de faire en sorte que ce moment collectif soit bien compris et fasse sens pour chacun. Une même démarche de minute de silence ne peut avoir de sens de la même manière à l’école élémentaire, au collège ou au lycée. La vigilance et la perspicacité à ce sujet des équipes éducatives seront entières.

Des espaces de parole doivent par ailleurs être mis à la disposition des élèves. Les CDI dans les collèges et les lycées, les maisons des lycéens pourront notamment être mobilisés à cette fin. A l’école primaire, des jeux coopératifs pourront être organisés afin de permettre l’expression des élèves.

http://eduscol.education.fr/cid95370/savoir-accueillir-la-parole-des-eleves-apres-les-attentats-terroristes-en-ile-de-france.html

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