Séances sur les volcans… A un moment ou un autre, il faut bien s’y coller. C’est comme ça que les enfants apprennent le mieux mais c’est aussi comme ça que les maîtresses frôlent la crise de nerf…
Les enfants devaient donc imaginer une modélisation du volcan à partir de pailles, cartons, pots de yaourt, semoule…
Les idées ont fusé même si parfois elles étaient éloignées de la demande initiale. La semoule également a fusé…
J’avais à coeur d’utiliser des pailles en carton et c’est bien dommage. En effet, sous le souffle enthousiaste des enfants, elles étaient trempées de salive et ne remplissaient plus leur rôle.
Les élèves ont avalé de la semoule crue sans le vouloir (ou pas) en reprenant leur respiration. Certains grains ont atterri dans les chevelures et le sol était jonché de semoule (mais le balai a été passé). Le sable aurait été préférable mais il est moins léger et se prête moins bien à ce genre d’expérience.
Bref, c’était un moment ludiquo-éducatif durant lequel on a autant ri qu’appris…

Un projet a été proposé aux élèves et ils ont relevé le défi comme des chefs!
Il s’agissait de:
– choisir un livre dans la liste proposée
– Savoir le lire correctement en mettant le ton et sans buter sur les mots
– Proposer des activités en lien avec le thème du livre pour des enfants de CP et CE1
– Ecrire le déroulé de la séquence, comme de véritables professeurs!

Franchement, ils ont été épatants! Après s’être mis par groupes, ils ont choisi leur livre et ont imaginé des exercices pour les petits. Tous ont pensé à proposer des activités ludiques et/ou amusantes tout en gardant en tête que les élèves devaient apprendre.

Un grand merci aux maîtresses complices qui ont accepté de recevoir les élèves. Elles ont fait des retours très positifs et la venue des grands chez les petits a été très très appréciée. Ils ont fait preuve de sérieux, d’empathie, de patience… Certains sont même revenus en classe en me disant:
– Eh bien maîtresse, c’est pas facile de lire devant des élèves qui bougent et qui ne sont pas toujours attentifs…
Bien sûr, leurs réflexions m’ont bien fait rire…
Un grand bravo à eux et j’espère qu’ils vous ont fait part de cette belle expérience!

Chers parents,

Je vous dois quelques explications…

En effet, j’ai remarqué que les leçons en général n’étaient pas apprises en profondeur mais plutôt majoritairement survolées.
J’ai demandé aux élèves d’écrire les moments forts des leçons afin de n’apprendre par coeur que certains passages. Cette consigne a désespéré certain.e.s élèves. Je leur ai donc parlé des « antisèches« . Soudainement, l’ambiance de classe et la motivation étaient au plus haut.
Le jour de l’évaluation, tout le monde s’échangeait ses antisèches, les comparait, les commentait… Il faut admettre que leur imagination n’a pas de limite. Si certain.e.s se sont contenté d’écrire un résumé de la leçon, d’autres ont réalisé de superbe cartes mentales. Un élève a même écrit les réponses sur de toutes petites feuilles avant de les recouvrir de blanco. Pour faire apparaître à nouveau les réponses, il suffisait de gratter la surface avec une pièce de monnaie (qu’il n’a pas oublié d’apporter). Bref, après avoir admiré le travail de tricherie des élèves, je leur ai demandé de tout mettre à la poubelle ou sur une table très éloignée. La déception a été grande. Comment croire que j’allais les laisser avec leurs antisèches? Je leur ai donné 10 minutes pour bien se les mettre en tête…

J’espère que les résultats aux évaluations seront bons et que cette méthode leur permettra ENFIN d’écrire les dates importantes des leçons d’histoire, les définitions en géométrie… afin de mieux apprendre pour mieux réussir.

Etant d’un naturel optimiste, j’y crois… mais je croise tout de même les doigts, je pratique des danses de la réussite sous le ciel les soirs de pleine lune, je marmonne des incantations jusqu’à en avoir le vertige, je brûle des cierges… Et je compte un peu sur vous pour les aider. Merci à vous!