Peut-on envisager de nouveaux apprentissages à distance ? Réflexion…

Étant donné la durée du confinement, se pose la question des apprentissages nouveaux où la place de l’enseignant, guide des interactions du groupe, est si importante. Il est clair que le fait d’aborder des notions nouvelles à distance n’est pas chose simple…

Nous vous proposons ici des pistes de réflexion issues des échanges menés au sein de notre groupe.

  • Pour la forme du dispositif à distance, la classe virtuelle est un outil dont la vocation est de favoriser les interactions sans toutefois espérer parvenir à une complète prise en compte de la multiplicité des arguments des élèves… En termes de compromis, nous pensons envisageable de proposer :
    1. Une situation de recherche aux élèves en insistant sur l’objectif mathématique visé. Après recherche individuelle, ils pourraient envoyer leurs propositions à l’enseignant.e. Il/elle pourrait alors classer les réponses pour révéler une « image » des retours de la classe. Pourrait alors s’ensuivre un rendez-vous sur classe virtuelle pour analyser et hiérarchiser ces propositions de manière argumentée et ainsi, accéder à la connaissance nouvelle visée, puis à un écrit institutionnel.
    2. Une situation problème posée et des procédures proposées par l’enseignant: des pertinentes ou non, des personnelles et des expertes… Donc ici, pas de situation de recherche proprement dite, mais une possibilité d’inciter les élèves à analyser et hiérarchiser des procédures. Ce dispositif est plus artificiel, mais évite la collecte des productions et permet toutefois d’amener les élèves à observer et découvrir des procédures et argumenter sur leur efficacité.
    3. Dans certaines situations, une classe inversée peut également convenir : découverte d’une technique opératoire par exemple…
    4. Pour les phases de réinvestissement et de consolidation, les modalités distancielles classiques semblent les moins coûteuses tout en restant efficaces…
  • Pour les contenus, les variables (progression, niveau des élèves, faisabilité…) sont tellement nombreuses que chaque enseignant est le mieux placé pour en apprécier la teneur… Petit rappel cependant du Vademecum de continuité pédagogique en mathématiques :

CP : La priorité est de « conforter la construction de la numération écrite et orale jusqu’à 100, de renforcer et étendre la capacité à mener oralement et par écrit des calculs additifs, d’assurer l’aisance dans la résolution de problèmes du champ additif.« 

CE : La priorité est de « conforter la construction de la numération écrite et orale jusqu’à 1000 en CE1 et 10 000 en CE2, de renforcer et étendre la capacité à mener oralement et par écrit des calculs, et d’assurer l’aisance dans la résolution de problèmes à une ou deux étapes.« 

CM : Il est important de « conforter la compréhension des nouveaux nombres introduits au cycle 3 (fractions et décimaux), de renforcer et d’étendre la capacité à mener oralement et par écrit des calculs, et d’assurer l’aisance dans la résolution de problèmes à une ou plusieurs étapes. »

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