Le journal Le Monde vient de publier un article le fait d’aborder le coronavirus avec les plus jeunes.
La partie la plus intéressante me semble être la suivante :
« Le plus important, c’est de donner aux plus jeunes un message simple, confirme Hervé Magnin, psychothérapeute comportementaliste en Savoie, auteur de Surmonter ses peurs (Jouvence, 2008). La peur a tendance à engendrer un évitement de l’information. Or, c’est sur la base de l’ignorance que la peur se développe. » « Il s’agit de répondre à toutes leurs questions. Quand ils sont petits, on peut leur demander ce qu’ils en pensent pour ne pas projeter sur eux des idées qu’ils n’ont pas, complète Béatrice Copper-Royer, psychologue clinicienne à Paris. Et il s’agit d’essayer de filtrer ses émotions. »
Dans son cabinet de Nanterre (Hauts-de-Seine), la psychologue clinicienne Aline Nativel Id Hammou voit des enfants et des adolescents surtout inquiets du comportement des adultes. « Ils ne comprennent pas certains effets de panique de leurs parents ou les nouvelles injonctions d’hygiène – “lave-toi les mains”, “ne fais plus de bisous aux copains”, “ne touche pas ton frère”. Et ils s’aperçoivent que les adultes ne savent pas trop, ce qui peut être angoissant. »
Pour parler aux plus jeunes, elle recommande de passer par le dessin, le jeu et les histoires romancées. « On peut raconter l’histoire du roi virus qui veut conquérir le monde et affronte des bataillons de médecins, propose-t-elle. Et rappeler qu’on guérit de la maladie, surtout chez les enfants et les jeunes adultes. » Béatrice Copper-Royer ne les voit « pas affolés » : « Ce n’est pas comme après les attentats, qui avaient eu un impact très fort sur leur imaginaire. »
Vous pouvez trouver l’intégralité du texte ici.