L’école en chœur : techniques d’apprentissage

Eric MARILLEAU – CPEM 31

Techniques d’apprentissage

Apprendre par imitation

– Cette modalité d’apprentissage, grâce à un travail progressif et détaillé, permet d’affiner la précision mélodique et rythmique.
– Après la découverte du chant par l’écoute, l’enseignant procède à l’apprentissage dans une alternance modèle/répétition.

Phrase par phrase, ou par cellules mélodiques plus courtes si nécessaire, l’enseignant donne le modèle et les élèves le reproduisent le plus fidèlement possible.

L’apprentissage peut s’appuyer sur diverses modalités intermédiaires :

  • scander les paroles en rythme (parlé-rythmé) ;
  • reproduire le rythme en percussions corporelles ;
  • varier l’intensité ;
  • chanter avec différentes intentions expressives ;
  • alterner des groupes qui se répondent ;
  • alterner rythme et chant ;
  • alterner chant à pleine voix et chant intérieur, etc.

– Commencer par le refrain permet souvent de maîtriser le passage le plus aisé du chant et d’éprouver rapidement le plaisir de chanter à pleine voix.

 

Toute activité vocale s’appuyant sur une interaction constante entre perception et production, il est souhaitable d’attirer l’attention des enfants sur l’écoute et de les amener à se poser les questions suivantes :
Ai-je écouté attentivement le modèle ? Est-ce que j’entends ce que je chante ? Est-ce que je chante assez fort (ou trop fort) ? Est-ce que je suis capable d’écouter les autres pendant que je chante ? Est-ce que j’entends le son du groupe ?
Peu à peu, les enfants ajustent leur production vocale, s’approprient le chant et prennent plaisir à l’interpréter avec énergie et expressivité. La dynamique du modèle donné par l’enseignant est à cet égard déterminante.

Apprendre par imprégnation

L’apprentissage par imprégnation consiste à favoriser la mémorisation d’un chant – paroles et musique – par des écoutes réitérées.
Différentes modalités peuvent être appliquées pour ce travail d’imprégnation, à l’instar de l’écoute d’œuvre : écoute en mouvement, guidée ou non par l’enseignant, écoute analytique, écoute « plaisir ». Ces temps d’écoute préalables permettent de se familiariser avec le chant, d’en repérer les caractéristiques et favorisent l’envie d’interpréter.
Certains élèves commencent alors à fredonner spontanément. Ils sont encouragés à chanter les passages qu’ils ont mémorisés.

Apprendre par le texte

L’enseignant peut aussi aborder le texte de la chanson comme il le ferait d’un récit ou d’une poésie :
> interroger le sens du texte, mettre en valeur sa forme, jouer avec ses rimes, travailler diction et projection de la voix, etc. ; proposer toute activité favorisant la compréhension, l’appropriation des mots et le plaisir du jeu avec leurs sonorités.
On peut, par exemple, jouer sur l’intonation et l’expressivité en théâtralisant : dire le texte à la manière d’une petite souris, du bout des lèvres, timidement, joyeusement, en colère, comme on dirait un secret, en chuchotant, en déclamant, etc.

Synthèse techniques d’apprentissage 

Conseils généraux

  • Hauteur du chant : donner la 1ère note en s’aidant d’un clavier, d’une flûte, d’un carillon, du début de l’enregistrement sur le CD ou en utilisant une application de type Walkband (smartphone).
  • Écouter le chœur en dirigeant, ce qui suppose ne pas chanter en même temps que les élèves.
  • Scinder l’apprentissage d’une chanson sur plusieurs séances courtes, surtout si elle est complexe. Ne pas hésiter à travailler la fin de la chanson seule.
  • Enrichir l’interprétation (classe entière, groupes, solistes…)
  • Partager la classe en deux : un groupe chante, un groupe écoute
  • Ne distribuer la partition qu’à la fin.

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