CONFERENCE EVALUATION POSITIVE EN MATERNELLE
Francine Loze (IEN mission maternelle) et Jocelyne Guegano (CPD Maternelle)
Pédagogie spécifique de l’école maternelle
Pédagogie spécifique imprégnée de bienveillance tant avec les enfants que les parents.
Démarche et itinéraire que nous allons emprunter à l’école maternelle : mais il ne s’agit pas non plus de faire table rase de ce qui a été fait jusque-là.
Tâtonnement et erreurs : c’est normal. Attitude réflexive prime avant tout.
Carnet de suivi : on ne touche pas aux évaluations mais aux apprentissages.
A/ Réflexions et interrogations des notions d’évaluation positive à travers le carnet de suivi :
On doit garder en tête que la scolarisation en maternelle n’est pas obligatoire.
Mais s’il y a scolarisation, il y a évaluation.
Pourquoi évaluer ?
Pour rendre compte des progrès aux parents et aux élèves
Pour se rendre compte de l’évolution des enfants, et d’ajuster sa pratique. Mais aussi pour dépasser une impression générale et pouvoir éventuellement mettre en place un dispositif d’aide.
Une évolution accompagnée : des aides et des outils :
– Ressources EDUSCOL et ressources départementales
« Dis-moi ce que tu évalues, je te dirai ce que tu enseignes »
On évalue ce que l’on a enseigné : ce n’est donc pas rendre compte de ce que l’enfant sait ou pas…
Evaluation formative :
– donne de la valeur aux apprentissages
– elle mesure la prise d’écart (référent et référé)
– donne du sens : interprétation de données et direction de processus (autant pr l’E que l’élève)
– elle est évolution : caractère dynamique de l’évaluation, pilote l(action.
– L’évaluation ce n’est ni un CONTROLE (pas de modèle de référence en tête)
– Ni un BILAN : trop vaste
– Ni un JUGEMENT : le jugement n’est pas réfléchi, mais spontané.
Que se joue-t-il entre développement et apprentissages ?
C’est un âge où le dvlpt est très important.
Respecter donc la ZPD, sinon, pas d’apprentissage. C’est ce qui rend difficile les apprentissages en maternelle, ils sont tous très très différents, avec des apprentissages très hétérogènes. Ils n’ont pas les mêmes codes. Pour un enfant de 3 ans, il peut y avoir un écart de 900 livres lus.
Le danger est de confondre DIFFERENCE ET DIFFICULTE. Les psychologues scolaires peuvent nous aider à faire la différence. Doc EDUSCOL « point de vigilance ».
Le carnet de suivi s’attache à pointer les progrès au fur et à mesure de leur apparition intègre les différences de performances et prend bien compte du rythme de dvlpt de l’enfant.
Dans le carnet de suivi on va choisir des traces significatives. Et non toutes les traces de réussite !
On n’y met que les grandes avancées. On est en classe pour ENSEIGNER et NON EVALUER. Autrement c’est « Ma vie, mon œuvre ».
Il est important de mettre au début du carnet de suivi le cadre des attendus de l’école.
Valeur de l’observation et indicateurs :
L’enfant en maternelle a besoin d’un regard d’intérêt, qui reconnait et considère ses explorations, ses essais, ses erreurs, ses réussites, ses tâtonnements pour grandir et apprendre.
La capacité de l’enseignant à OBSERVER est centrale dans la pédagogie de l’école maternelle.
Ce sont les indicateurs de progrès qui vont nous permettre de savoir quoi observer.
«Pour les enfants, être en activité = prendre des initiatives et agir (essayer, inventer, réussir, réussir, comprendre ce qu’il réussit) et non exécuter » Viviane Bouysse
Comment donner envie aux enfants ?
– Leur donner un but qui est le résultat de la représentation de ce qui est à faire.
Pour le carnet de suivi, il est opportun de concevoir « l’étiquette » en même temps que l’on conçoit une séquence d’apprentissage. Puisque c’est bien ce qui est enseigné qu’on va observer. Comme ça c’est prêt d’avance et l’enfant ou l’adulte n’a plus qu’à coller ou glisser dans le porte-vue ce qu’il réussit à réaliser.
Il faut penser à faire des bilans réguliers des progrès de l’enfant. On y met l’âge de l’enfant, là où il en est mais aussi ce que l’enfant doit maintenant appr